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Primeira Edição: ....
Fonte: Francisco Martins Rodrigues Escritos de uma vida
Transcrição: Ana Barradas
HTML: Fernando Araújo.
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Depuis notre constitution en tant que groupe indépendant il y a environ 18 mois, nous avons informé les partis ML des raisons de notre rupture avec le PC(R). Nous les avons sollicité pour en débattre et un échange de publications. Seul l’un d’entre eux nous a répondu.
Nous constatons que l’ensemble des partis ML n’admet pas que s’engage une quelconque recherche critique sur le processus de dégénérescence de l’Union Soviétique, Staline, Le 7ème Congrès de l’IC, la théorie des “démocraties populaires”, la politique du PTA, etc. Nous avons appris qu’au cours d’une réunion de dix partis ML réalisée en Octobre 1985 à Quito (Equateur), le MLP/EUA et l’OCPO ont été dénoncés comme étant des forces “provocatrices” pour avoir abordé publiquement l’ensemble de ces questions.
Dans ces conditions, il nous semble irréaliste d’attendre des partis qui se réclament du courant ML qu’ils puissent évoluer vers des positions révolutionaires conséquentes. A notre avis, il s’agit d’un courant centriste décadent qui ne conserve de marxiste-léniniste que le nom, vivant à l’ombre du PTA, leur force de soutien extérieure.
Le dénommé courant ML S’est construit en héritant toutes les déviations du mouvement communiste international qui, dans les années 30-50, ont été à l’origine du révisionnisme moderne. En paroles, il défend la politique léniniste sur l’hégémonie du prolétariat, mais en pratique applique la politique staliniste-dimitrovienne du “front populaire” et de la “démocratie populaire” ,visant la constitution d’un bloc ouvrier-petit bourgeois. Il dénonce le maoïsme, mais adopte la politique maoïste de soutien aux bourgeoisies nationales dépendantes. Il proclame que le marxisme-léninisme est une “doctrine toujours jeune et scientifique”, mais maintient une attitude dogmatique-praticiste face â l’évolution de la lutte des classes. Il se déclare fidèle au centralisme démocratique, mais supprime la démocratie interne au sein du Parti pour mieux défendre son opportunisme.
Malgré les tentatives d’occultation des divergences, le courant ML est en train de se diviser en deux blocs: l’un, plus nettement opportuniste, regroupe les “inconditionels” du PTA: PC du Brésil, PC(R) du Portugal, PC du Danemark, etc. Au sein de ce bloc le PC du Brésil se distingue par 1′ acharnement qu’il met à exporter ses propres positions extrêmement opportunistes d’alliance avec la bourgeoisie libérale. Le PC du Brésil a eu un rôle prépondérant dans la dégénérescence opportuniste du PC(R) et notre expulsion de ce parti. Nous avons en notre possession une documentation sur la politique du PC du Brésil, que nous pouvons vous adresser.
L’autre bloc regroupe actuellement la majorité des partis (PCs d’Espagne, France, Suède, Equateur, Mexique, Japon, Colombie, etc.). II a établi quelques démarcations indirectes et prudentes par rapport au nationalisme de la politique albanaise, mais aucune critique de principe à l’opportunisme, comme on peut le constater à travers la revue internationale “Théorie et pratique“ que ces partis éditent. Au sein de ce bloc, le PC d’Espagne (m-l) a été le plus agressif dans ses tentatives d’isolement des positions de gauche.
Le PC du Nicaragua (ex-MAP-ML), qui s’est également associé â ce bloc, maintient simultanément des relations avec le MPL/EUA. Dans le cadre de la politique interne, ce parti adresse une critique à la petite bourgeoisie sandiniste qui nous semble correcte. Le PC du Japon (gauche), lui aussi apparenté à ce bloc, semble avoir complétement abandonné les analyses critiques qu’il avait commencées il y a quelques années, sur le passé du mouvement communiste international.
Nous aboutissons ainsi à la conclusion que l’actuel courant ML ne peut pas donner origine à un nouveau courant communiste. Seules, l’affirmation des positions marxistes-léninistes conséquentes et leur plus vaste diffusion pourront devenir un pôle d’attraction des forces révolutionnaires, faire échec à l’opportunisme et précipiter la crise du centrisme pseudo-ML.
C’est ainsi que nous attribuons la plus grande importance au débat et l’échange de documents entre les partis et groupes qui se sont engagés dans la critique des origines du révisionnisme moderne. Pour ce qui concerne les articles publiés dans notre revue “Política Operária”, il ne nous est pas possible pour le moment de les traduire, mais nous essayerons, dans la mesure du possible, de vous fournir des résumés des matériaux les plus importants.
Nous souhaiterions engager le débat avec votre organisation et procéder à un échange de documents sur les grandes questions du mouvement ML. Cela constitue pour nous une tâche de la plus grande importance en vue d’élaborer une plateforme communiste internationale, sans laquelle il est impossible de réorganiser le mouvement communiste.
Organisation Communiste Política Operária
ass.) Francisco Martins Rodrigues
Novembre de 1986
| Inclusão | 26/08/2019 |