1938 |
Lettre à Jan Frankel, dictée en français (8170), avec la permission de la Houghton Library. |
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13 juin 1938
Cher ami ,
Le visa pour Otto [ Schüssler ] et Trude [Schröter] est, comme vous le savez, arrangé par télégramme. J'espère qu'on lui a envoyé le télégramme demandant la date de son voyage. Nous les attendons tous les deux avec une grande impatience. Cependant une lettre d'Otto est arrivée aujourd'hui où il me communique que, faute d'argent, Trude va rester quelque temps à Paris. C'est presque un désastre. La situation dans la maison est bien difficile. Nous sommes nombreux et le service de la maison est assuré en grande partie, en trop grande partie, par Natalia.
Si j'ai bien compris vos lettres précédentes, il y avait à New York une réserve pour assurer la garde. Grâce à la combinaison avec Christy [Moustakis] et Otto [Schüssler], ces dépenses sont réduites à un tiers (Hank). Ne pourrait‑on pas envoyer de New York immédiatement, par câble, la somme nécessaire pour le voyage de Trude ici ? Van dit que cela pourrait être une centaine de dollars. Peut‑être pourrait‑on faire un emprunt que je couvrirai courant juillet par le nouveau paiement de Harpers. Il faut coûte que coûte assurer la venue de Trude. Autrement, toute la maison va s'écrouler. Je vous prie de faire tout ce qui est humainement possible pour régler cette question. L'arrivée d'Otto et de Trude créerait ici des conditions assez favorables et stables pour les temps à venir et réduirait, je le répète, les dépenses des camarades américains au minimum.
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