1934 |
Bulletin intérieur du G.B.L., n° 2, octobre 1934. Ce texte, rédigé par Trotsky, fut présenté et adopté comme résolution au plénum élargi de la L.C.I. des 14, 15 et 16 octobre, auquel prenait part notamment pour la première fois le dirigeant américain Cannon, qui, à cette occasion, avait visité Trotsky à Domène. |
Œuvres - octobre 1934
La situation présente dans le mouvement ouvrier et les tâches des bolchéviks-léninistes
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Les dix dernières années ont été caractérisées par l'aggravation du déclin et de la sclérose de l'Internationale communiste qui, au cours de ses cinq premières années d'existence, avait rassemblé sous son drapeau les éléments les plus révolutionnaires du prolétariat. La majorité des cadres actuels de la L.C.I. proviennent des rangs de l'I.C. La majorité des groupes et sections de la L.C.I. ont été exclus à des dates diverses par la bureaucratie à titre préventif, afin d'empêcher la possibilité de l'introduction dans le parti communiste d'une lutte pour les principes léninistes. S'étant constitués en « Opposition de gauche », les bolchévik‑léninistes se sont fixé comme leur première tâche de régénérer l'I.C. Au cours d'une décennie, ils ont lutté inlassablement contre les dérapages centristes et les zigzags aventuristes de la bureaucratie stalinienne. Il n'y a eu aucune question majeure, aucun évènement majeur, auquel les bolchevik‑léninistes n'aient pas répondu, en tant qu'organisation internationale ou par l'intermédiaire des différentes sections. Il n'y a eu aucune question majeure sur laquelle l'analyse et le pronostic des bolcheviks‑léninistes n'ait pas été confirmé par les événements. Mais la puissance conservatrice de l'appareil bureaucratique a eu le dessus. Les évènements d'Allemagne avec la victoire du fascisme ont fait apparaître la dégénérescence interne de l’I.C., et ont une fois pour toutes enterré les espoirs de la régénérer, au moins en ce qui concerne ceux de l'avant-garde prolétarienne.
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En abandonnant leur rôle de « fraction du Comintern », les bolcheviks‑léninistes, sur la base de leur ancien programme enrichi d'expériences nouvelles, ont créé une organisation indépendante dont la tâche est de lutter pour de nouveau partis et une nouvelle Internationale, la IV° Internationale. La nouvelle orientation de la L.C.I. ‑ laquelle a été renforcée dès le début par l'adhésion du R.S.P. hollandais ‑ a rendu nécessaire un réexamen de tout le champ du mouvement ouvrier international, un relevé des modifications qui s'y sont produites, une appréciation correcte des nouveaux groupements. Elle exige de trouver, dans chaque pays, le point le plus favorable pour y appuyer le levier marxiste.
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La dégénérescence et les compromissions de l'I.C. ont conduit à un maintien absolu ou au moins relatif des partis socialdémocrates. Le maintien de ces partis ou, mieux encore, leur croissance du fait qu'ils ont attiré des éléments neufs, ont conduit et conduiront à leur tour inéluctablement à la formation de groupes internes, à l'exacerbation des luttes fractionnelles et des scissions. Rien n'illustre de façon plus frappante la perte totale de la force d'attraction de l'I.C. que le fait qu'au cours des dernières années, les groupes centristes de gauche, y compris ceux qui avaient rompu avec la social-démocratie ou qu'elle avait exclus, ne sont pas entrés dans les rangs de l'I.C., mais ont essayé et essaient encore de mener une existence indépendante (I.L.P., O.S.P., S.A.P., A.W.P., etc.). Dans plusieurs pays, les partis social‑démocrates ont connu une évolution certaine. Après de longues années où la social‑démocratie autrichienne s'est adaptée aux gouvernements bourgeois, son aile prolétarienne s'est battue les armes à la main contre la bourgeoisie [1]. Le parti espagnol, qui hier encore collaborait dans un gouvernement bourgeois et déclenchait continuellement la répression contre ce qu'il appelait des excès révolutionnaires, se montre aujourd'hui contraint d'appeler les masses à l'insurrection armée pour la défense des libertés démocratiques [2]. Par ailleurs, le parti ouvrier belge sort son couteaucontre son aile gauche encore très modérée [3]. La social‑démocratie hollandaise est en train de réviser son programme dans esprit réactionnaire. Tous ces courants se développent sous l'influence des mêmes facteurs : la crise du capitalisme et de l'Etat démocratique, les contre‑réformes au lieu de réformes, la misère croissante des masses, la menace de guerre dans divers pays. Ces facteurs fondamentaux se reflètent de façon variée et donnent naissance à de multiples et mêmes contradictoires tendances, groupements et rapports réciproques.
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La politique intérieure a perdu toute trace de stabilité et se caractérise maintenant par des manœuvres brutales, s'exprimant de façon frappante dans le fait que des socialistes qui, hier encore étaient ministres de la bourgeoisie sont aujourd'hui arrêtés par la police de la bourgeoisie [4]. La situation objective de la social‑démocratie à l'intérieur de l'Etat bourgeois tourne, en très peu de temps, de 180°. En ce qui concerne la conscience, elle change très vite, non seulement de façon non uniforme, mais même hétérogène dans les divers groupes; à certains niveaux de l'appareil en direction du bonapartisme corporatiste (les « néosocialistes » [5], quelques Hollandais et d'autres), et d'un autre côté vers la révolution. La conscience de la social‑démocratie est tellement en arrière de sa propre situation objective à l'intérieur de l'Etat bourgeois qu'elle se trouve précipitée dans l'insurrection armée sans avoir eu le temps d'abandonner ses préjugés démocratiques et réformistes.
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Dans ces conditions, rien ne serait plus dangereux ni plus funeste que les formules périmées. Se contenter d'abstractions comme « réformisme », « II° Internationale » ‑ c'est ignorer ou gommer la différence entre une social‑démocratie qui constitue le pouvoir de la bourgeoisie, et une social‑démocratie qui participe à une révolution contre la bourgeoisie. Entre ces deux pôles extrêmes se trouvent une série d'étapes transitoires qu'il faut étudier avec soin, en mesurant l'étendue de l'oscillation et le rythme du développement, afin de placer le levier de la façon la plus efficace pour la formation de partis prolétarien authentiquement révolutionnaires.
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Nous le répétons de nouveau : si I'I.C. n'avait pas été écrasée par la bureaucratie soviétique, mais avait poursuivi et développé la politique de ses quatre premiers congrès, elle aurait depuis longtemps assuré la victoire de la révolution dans de nombreux pays d'Europe et d'Asie. D'un autre côté, si l'appareil dégénéré de I'I.C., appuyé sur l'autorité de l'U.R.S.S. ne s'était pas dressé sur la route de l'avant‑garde du prolétariat mondial, la L.C.I. aurait pu devenir au cours de la dernière décennie le pivot indépendant du parti révolutionnaire. Dans les deux cas, le prolétariat aurait remporté des victoires au lieu de n'essuyer que défaites et capitulations. En matière de politique pratique, cependant, il nous faut partir non de conditions imaginaires, mais des conditions réelles, celles dans lesquelles se trouve aujourd'hui le mouvement ouvrier mondial et dont nous avons caractérisé ci‑dessus les traits fondamentaux.
La L.C.I. est l'unique organisation qui ait une conception générale correcte de la situation mondiale et des tâches qui sont devant le prolétariat mondial. Mais elle ne possède pas les forces suffisantes pour devenir un centre d'attraction pour les masses, lesquelles, placées sous l'épée de Damoclès du fascisme et de la guerre, ont peur de se couper des grandes organisations. La L.C.I. ne peut pas agir en tant que parti indépendant du prolétariat, elle n'est qu'un instrument pour la création de partis indépendants. Il faut utiliser cet instrument conformément à la situation de chaque pays.
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La psychologie, les idées, les habitudes sont d'ordinaire très en retard sur les développements des rapports objectifs dans la société et la classe; même dans les organisations révolutionnaires, le mort pèse sur le vif. La période préparatoire de propagande nous a fourni les cadres sans lesquels nous ne pouvions avancer d'un pas, mais nous en avons hérité le fait que puissent s'exprimer à l'intérieur de l'organisation des conceptions tout à fait abstraites de la construction d'un nouveau parti et d'une nouvelle Internationale. Ces conceptions s'expriment de façon chimiquement pure, de la façon la plus achevée dans la secte morte des bordiguistes qui espèrent que l'avant‑garde prolétarienne se convaincra elle-même, à la lecture d'une littérature à peine lisible, de la justesse de leurs positions et que tôt ou tard elle se rassemblera à juste titre autour de leur secte. Ces sectaires ajoutent souvent que les événements révolutionnaires poussent inéluctablement les travailleurs vers nous. Cette expectative passive, couverte d'un messianisme idéaliste, n'a rien de commun avec le marxisme. Les événements révolutionnaires passent toujours et inéluctablement par‑dessus les têtes de toutes les sectes. On peut, au moyen d'une littérature propagandiste, si elle est bonne, éduquer les premiers cadres, mais on ne peut pas gagner l'avant‑garde prolétarienne qui ne vit ni dans un cercle ni dans une salle de classe, mais dans une société de classe, dans une usine, dans les organisations de masses, une avant‑garde à laquelle on doit savoir parler dans le langage de ses expériences. Les cadres propagandistes les mieux préparés ne peuvent que se désintégrer s'ils n'entrent pas en contact avec la lutte quotidienne des masses. L'attente des bordiguistes que les événements révolutionnaires poussent d'eux‑mêmes les masses vers eux en récompense de leurs idées « justes » est la plus cruelle de leurs illusions. Pendant les événements révolutionnaires, les masses ne cherchent pas l'adresse de telle ou telle secte, mais passent par‑dessus. Pour grandir plus vite pendant la période de flux, pendant la période préparatoire, il faut savoir où on trouvera des points de contact dans la conscience de larges cercles de travailleurs. Il faut établir des relations adéquates avec les organisations de masse. Il faut trouver le point de départ juste, correspondant aux conditions concrètes de l'avant‑garde prolétarienne dans la personne des divers groupes. Et, pour cela, il faut non seulement ne pas se prendre pour un palliatif en guise du nouveau parti, mais seulement pour l'instrument de sa création. En d'autres termes, tout en préservant intégralement une intransigeance de principe, il faut se libérer radicalement des résidus sectaires qui nous restent comme héritage de la période purement propagandiste.
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Ceux de nos camarades qui ont manifesté au plus haut degré des tendances sectaires arguent que les centristes du S.A.P. et de l'O.S.P. nous ont toujours accusés de sectarisme, et qu'en conséquence nous reconnaissons aujourd'hui la justesse de leurs accusations en même temps que l'injustice de notre critique du D.N.A., de Paul Louis [6], etc. En employant de pareils arguments, ces camarades illustrent une fois de plus à quel point le sectarisme se marie facilement à l'opportunisme. Les dirigeants du S.A.P. et de l'O.S.P. nous accusaient de sectarisme non à cause de nos faiblesses, mais précisément à cause de nos points forts notre ténacité en théorie, notre hostilité à toute confusion programmatique, au conciliationnisme sans principes et aux combinaisons stériles. L'opportunisme accuse et accusera toujours les marxistes de « sectarisme », de « talmudisme », de « couper les cheveux en quatre ». Il faut répondre en condamnant très sévèrement l'attitude de certains camarades qui tendent à s'excuser devant les dirigeants du S.A.P., ainsi que leur évidente tendance à réviser notre critique de la direction centriste en général. Nous libérer des résidus sectaires de la période propagandiste ne signifie pas pour nous renoncer aux critères marxistes, mais, au contraire, apprendre à les transporter sur une arène plus vaste, c'est‑à‑dire à les marier avec la lutte de secteurs toujours plus larges de la classe ouvrière.
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C'est seulement à la lumière des considérations ci‑dessus que l'on peut apprécier correctement le tournant radical effectué par notre section française, laquelle, après une ample discussion, est entrée dans la S.F.I.O. [7] L'opposition à ce tournant était inspirée par des considérations de deux sortes. Les premières, celles de Bauer et de ses partisans, considéraient l'entrisme comme un abandon du léninisme, « une capitulation devant le réformisme », « un passage sur les positions de la II° Internationale ». D'autres craignent ‑ et c'est une crainte en soi bien naturelle que notre section française ne puisse développer sa position à l'intérieur de la S.F.I.O., qu'elle soit obligée de rentrer son drapeau, et que cela compromette la L.C.I. Le camarade Naville et son groupe ont adopté sur cette question une position éclectique, et vont des arguments des uns à ceux des autres et vice‑versa. L'« intransigeance » purement passive des camarades Naville et Lhuillier [8] n'était que le complément de leur politique opportuniste dans la période précédente, quand ils empêchaient un travail systématique à l'intérieur de la S.F.I.O. lui substituant une adaptation à l'extérieur à la politique de sa direction. Finalement, le camarade Bauer, sous le coup de son échec, a commencé à dissimuler sa position purement bordiguiste sectaire derrière l'argument purement opportuniste selon lequel l'entrée de la Ligue dans la S.F.I.O. était « inopportune » [9]. La dernière déclaration de Bauer, Lehmann et autres (20 septembre 1934) est un amalgame mécanique de sectarisme et d'opportunisme couvert ici et là de la feuille de vigne de considérations « concrètes et réalistes » [10].
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Quant aux craintes naturelles et parfaitement légitimes des autres sections que le tournant de la section française puisse la lier pieds et poings, la réponse à ces craintes, encore incomplète et pas définitive, mais cependant extrêmement importante, a déjà été donnée par les faits. Le plénum relève que la position prise ouvertement par le groupe bolchevik‑léniniste à l'intérieur de la S.F.I.O. (Programme d'action, trois numéros de La Vérité, brochures sur la milice, travail jeune) n'a rien à voir avec une capitulation, mais représente l'application des méthodes et des principes de la L.C.I. dans sa nouvelle orientation et dans des conditions nouvelles. En particulier, le plénum relève les progrès incontestables de La Vérité par rapport à la période précédente. Ce seul fait règle la question de savoir si l'entrée était « opportune » ou « inopportune ». La discussion théorique sur le caractère de la S.F.I.O., son régime, etc., a été vérifiée empiriquement. La situation objective et les conditions internes de la S.F.I.O. à l'étape actuelle sont de nature à donner aux bolcheviks‑léninistes une possibilité sérieuse de participer à la vie interne de ce parti et de pousser la propagande pour leurs idées sur la base d'une lutte réelle d'une fraction importante de l'avant‑garde prolétarienne.
Tenant compte du fait que la discussion sur le tournant français a mené à de dures luttes fractionnelles entre partisans et adversaires de l'entrée, au cours desquelles des erreurs ont été commises des deux côtés, le plénum, tout en condamnant le fait que la fraction Naville, dans le cours de son travail fractionnel ait pris vers l'extérieur des positions nuisibles à la vie politique de notre organisation [11], rappelle à la Ligue la nécessité d'une vie politique et organique saine et invite tous les membres de la minorité qui apprécient leur lien avec la L.C.I. à rejoindre immédiatement le groupe bolchevik‑léniniste de la S.F.I.O. sur la base d'une discipline commune [12]. En conséquence, tout membre de la minorité qui se permet des insinuations sur notre section française avec l'objectif de la compromettre aux yeux des ouvriers socialistes, se place de ce seul fait en dehors des rangs de la L.C.I. Le plénum mandate le S.I. pour qu'il fournisse régulièrement aux sections des matériaux illustrant le travail de la section française dans la nouvelle situation, afin que la L.C.I. dans son ensemble puisse utiliser les expériences ainsi réalisées.
Notes
[1] Allusion aux combats de février 1934 où la milice du parti social-démocrate, le Schutzbund, avait résisté les armes à la main aux forces gouvernementales.
[2] Le parti socialiste ouvrier espagnol avait collaboré aux gouvernements républicains de 1931 à 1933. En janvier 1934, à la suite de la victoire électorale de la droite, il avait adopté un programme et « cinq points pour l'action », dont le premier était l'organisation d'une insurrection au cas où la droite monarchiste arriverait au pouvoir. L'insurrection d'octobre 1934 ‑ qui venait à peine de se terminer aux Asturies où s'était réalisé le front unique de toutes les organisations ouvrières ‑ avait été la conséquence directe de ce tournant.
[3] La direction du parti ouvrier belge, appuyée sur les syndicats, entreprenait une offensive en vue de l'interdiction de l'hebdomadaire de son opposition de gauche L'Action socialiste et le principal dirigeant de cette dernière Paul‑Henri Spaak avait demandé conseil à Trotsky sur la conduite à tenir.
[4] C'était par exemple le cas en Espagne, où Francisco Largo Caballero (1869‑1946), secrétaire général de l'U.G.T. et réformiste conséquent, avait été ministre du travail dans le gouvernement du républicain Azańa en 1931. Depuis novembre 1933, il avait marqué une sérieuse évolution à gauche. Il venait d'être arrêté à la suite de l'insurrection d'octobre.
[5]Les solutions dites pratiques préconisées par certains « néos » portaient la marque de l'influence du corporatisme : des hommes comme Adrien Marquet et Marcel Déat allaient d'ailleurs évoluer dans ce sens.
[6]Paul Levi, dit Paul Louis (1872‑1955) dirigeait le P.U.P. qui constituait avec le D.N.A. l'aile droite des partis représentés à la conférence de Paris d'août.
[7]L'entrée des trotskystes français dans la S.F.I.O. avait été annoncée par une déclaration de la conférence nationale de la Ligue communiste, « Pourquoi nous adhérons à la S.F.I.O. ». Elle avait été publiée dans le numéro spécial de La Vérité (220) de septembre, en même temps qu'un article de Trotsky signé « Le C.C. » intitulé : « S.F.I.O. et S.F.I.C. : la voie du débouché » (Le Mouvement communiste en France, pp. 433‑441).
[8] René Lhuillier (1909‑1968), secrétaire du syndicat CGT des ouvriers coiffeurs, était entré au P.C. en 1928, puis avait rejoint l'Opposition de gauche. Il venait de prendre position contre l'entrisme par principe.
[9] L'argument avait été employé par Bauer et ses camarades de la direction I.K.D. à l'étranger dans leur lettre ouverte du 20 septembre (cf. ci‑dessous).
[10]La déclaration du 20 septembre était signée de Bauer, de Paul Kirchofff, dit Eiffel (1900‑1972), Artur Goldstein dit Stahl (1900‑1942), Samuel Hundert dit Stoi ou Lehmann (1902‑1941), c'est‑à‑dire quatre sur sept des membres de la direction I.K.D. en exil. Elle était adressée « aux lecteurs d'Unser Wort » et à « tous les membres et amis de la L.C.I. » Elle qualifiait la nouvelle orientation de « capitulation idéologique complète devant la II° Internationale », « liquidationnisme », « un aspect du grand mouvement de liquidation qui s'est emparé de tout le mouvement communiste ».
[11] Rappelons que le groupe Naville-Blasco avait adressé à la presse un communiqué public et que le C.C. avait riposté par l'exclusion de Naville et une dénonciation très violente dans La Vérité du 5 octobre.
[12] Cette phrase signifie que le plénum était revenu sur l'exclusion de Naville et avait au moins implicitement condamné l’initiative qui avait conduit à son exclusion et qu'il entendait continuer à essayer de surmonter la scission. Il confia d'ailleurs à Cannon la mission de s'entretenir en son nom avec les différents groupes minoritaires, ce qu'il fît avec un succès inégal.